
Julien Ladegaillerie /// Violence éternité production
13,00 € EUR / Coming Soon
La revue Attaques n°5 a publié les premières pages de " Violence éternité production" dans une version quasi-étrangère à celle que nous éditions.
Le primitivisme du texte se situent au niveau de la continuité formelle du travail mené par l’auteur dans" Effracte" (Les presses du réel, Al Dante) : une recherche phraséologique de la violence qui coïnciderait avec la réalité d’un monde à la fois post-industriel et hyperprolétarisé.
Mais toujours il s’agit d’ébauches et de percées, de machineries sans but et de persévérances spasmodiques capables de solitudes rencontrées dans le poème.
Comme si l’auteur avait subi la dissolution de sa parole dans la répétition du même jour, la dernière praxis possible serait alors celle de se considérer dépollué des mots en trop pour écrire avec des restes et tenter alors de produire un maximum d’effets avec un minimum de matériel.
"Violence éternité production" a donc traversé une sorte d’enfer tautologique pour se reconstituer sur les bases d’une dualité entre réification et raréfaction.
« Un langage qui ne commence à parler que lorsqu’un être humain, trop conscient de son déchirement et de son aliénation, ne peut exister qu’en dépit de lui-même » (Stefan Hertmans, Poétique du silence)
« Ce principe d’assemblage, jonction rude : la juxtaposition, sans mots de liaisons, d’éléments expressionnistes » (Idem)
Allusif à des notes reterritorialisées et emporté par sa propre vitesse dans le no man's land qu’est le chantier de vivre ce livre explore une poétique de la sécheresse fondamentalement hyperprolétaire.
Une écriture de plusieurs états de corps en proie aux labyrinthes de la surveillance et du travail à mort ou recherche d’un silence au fond des paroles empêchées.
38 pages, 100 exemplaires, format : 13 × 19,5 cm, Munken Lynx Rough (120g), Olin Vanilla (240g), isbn : en cours, 2026.