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Victor Martinez /// Terre : un rapport

14.00 EUR

Ne considérant plus qu’un rapport mutique aux êtres et aux choses sur Terre comme une des conséquences des chaînes de commandement sans fin qui laissent nos existences pétrifiées par le Kapital, une nouvelle condition (in)humaine approche : l’hyperprolétarisation.

Cette dernière peut se définir en partie par une impossibilité linguistique à nommer la violence de la totalisation des violences du régime de l’argent. Un écart s’ouvre entre le vivant (exploité) et le vécu (aliéné) – mais demeure vide – soumis au prochain modèle destructif et industriel.

Cette assignation au silence est ce contre quoi le poème lutte. Et puisque le silence n’existe pas, l’hyperprolétaire peut devenir schizo-métropolitain au langage délirant, à la logorrhée d’une barricade portative, dans la contradiction et l’effondrement. La lutte du poème est cette mouvance.

Car le poème est camarade quand il est polyphonie des damnations autant que stratégie consciente et libératrice. Le poème n’a pas d’autre sens : violence explosive.

On n’est donc jamais en dehors de l’Histoire car "Il n’y a pas d’angoisse anhistorique" (Mario Santiago Papasquiaro). Terre : un rapport est un texte partisan mais dont "le vers est une maladie (…) et le poème est le son de la chute ensemble de ces deux morceaux que l’Histoire a séparés" (Cédric Demangeot).

Un ouvrage qui dégoupille sa vérité devant la face livide du CRS.

Victor Martinez est co-traducteur en français du poète espagnol Leopoldo Maria Panero et le traducteur principal de Choman Hardi (Kurdistan irakien). Il a publié récemment "Détruite enfance" chez Zoème et "Manifeste d'action directe" aux éditions La clé à molette.

64 pages, 100 exemplaires, format : 14×21 cm, Munken Lynx Rough (120g), Popset Perle (240g), isbn : 978-2-491283-05-6, printemps 2023.